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GANGS OF NEW YORK
NOTE : B
Fiche technique :
Film américain de Martin Scorsese (2002)
Avec
Leonardo
Di Caprio : Amsterdam / Vallon jr
Daniel Day-Lewis : William Cutting, Bill le Boucher
Cameron Diaz : Jenny
Brendan Gleeson : Monk McGinn
Jim Broadbent : Boss Tweed
Henry Thomas : Johnny
Liam Neeson : Vallon
Scénario : Jay Coks,
Steven Zaillan, Kenneth Lonergan
Photo : Michael Ballhaus
Décorateur : Dante Ferretti
Âmes sensibles, passez votre chemin ! On savait que la violence est omniprésente dans le cinéma de Scorsese, mais là, elle atteint réellement une ampleur inégalée. Cette dernière est d'ailleurs très déstabilisante car elle survient d'entrée, sans cadrage historique, sans vous laisser le temps de pénétrer dans l'univers très particulier de ce film. Heureusement, la suite donne un sens à ce déchaînement de violence et la première impression est très vite effacée.
"Gangs of New York" marque l'entrée de Leonardo Di Caprio dans l'âge adulte. Il serait donc bien un acteur, c'est désormais confirmé. Même si la vraie star de ce film est bien Daniel Day-Lewis, le petit Leo porte sa petite barbe avec fierté et ne dépareille pas dans le casting. Il faut d'ailleurs aussi souligner la très belle prestation de Cameron Diaz.
Mais quel acteur pourrait être mauvais dans les mains d'un tel réalisateur ? Si la violence est omniprésente, "Gangs of New York" ne peut se résumer à cela. C'est une fresque magnifique, relatant une période peu connue de l'histoire américaine. Évidemment, on peut douter du caractère historique de ce film. A ce propos, je vous conseille de lire le dernier Tuniques Bleues, "Emeutes à New York", et de prendre le juste milieu. Scorsese donne une puissance à chacune des scènes du film. Le travail esthétique reste sobre mais d'une efficacité redoutable. On est loin des effets de style d'une Jean-Pierre Jeunet, mais on sent tout de même une maîtrise totale du visuel.
Le scénario est aussi
particulièrement bien construit. Les personnages sont très fouillés et on ne
tombe jamais dans un manichéisme "bien contre le mal". Bien sûr, il
y a un gentil et un méchant, mais on ne peut pas dire que le personnage
interprété Leonardo soit particulièrement un modèle pour la jeunesse.
L'histoire en elle-même est bien plus riche en rebondissements que pouvait le
faire penser la bande-annonce. Elle s'achève d'ailleurs sur une fin
particulièrement réussie, concluant en beauté une oeuvre magistrale.